L'alchimiste
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Tu as cru être plus fort que les dieux,
Avec la substance généreuse qu’ils t’offraient.
Tu as cru pouvoir te passer d’eux,
De l’amour, tu t’es abreuvé.
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Mais alors que tu étais tube de lumière,
Tu es devenu coupe de plomb.
Tu as cru maîtriser la Vie Mère,
Avarice et orgueil t’enchaînent, méprisable avorton.
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Alors tes entrailles sortent une à une,
Et tes méfaits se retournent contre toi.
Le ciel se déchire, peu à peu, sous la lune
Tu as créé le diable qui s’enjoue de toi.
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Tu te sens sale, seul et méprisable
Mais je t’aime
Tu prie qu’on te lacère pitoyable
Mais je t’aime
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Voici l’ultime chance
Celle de retrouver Ta Vérité
Et de retourner dans la Danse
Qui vous entraîne à l’Unité
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Ceci est mon cadeau pour toi Fils
Un Glaive déposé entre tes mains
Il reflète ton intérieur Fils
Vois, les dégâts causés à toi et aux tiens
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Mais redresse toi
Tu sais ce que tu dois faire
Fils, transperce toi
Que je te rendre à la Vie Mère
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La lame rentre je puis la sentir
Le vil s’écoule je puis le voir
Je pleure sur tes plaies de myrrhe
Et rentre enfin, l’or se prépare
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Tu es mort désormais
Je suis fier de Toi
C’est la Vie qui a gagné
Tu ressusciteras
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Plus beau, et fort
Que tu ne l’as jamais été
Ton corps se relève
Et te voici…
Ma beauté.
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